a sentimental journey in the anthropocene

gildas etevenard

Un train file dans les paysages de l’Anthropocene.
Rêveries, introspections, observations du dedans, du dehors…
L’imaginaire se met toujours en route dans le roulis du train.

Des passagers nous livrent leurs pensées fugitives.
Neuf chansons à découvrir sur ce blog au fil des semaines.

Aujourd’hui…

Les particules fines, Les particules fines, Les particules fines

Les particules fines
Dans l’interstice de tes cils
S’immiscent à la surface de l’iris
Où se mire la ville hostile
Glisse tes pupilles au sein des miennes

Quand mes doigts se noient
Dans l’ondulation cuivrée
De tes longs cheveux embrumés
Où souffle le vent mauvais
Glisse ta main au creux des miennes

Quand mes pas emmènent
Ta belle dégaine de gazelle
À travers les chemins souillés
Du bel Anthropocène 
Glisse ton pas dans ma foulée

Quand le doute s’invite
Au coeur de ta carapace
Que tes élytres se délitent
Sous les averses acides
Glisse tes ailes auprès des miennes

Les particules fines, Les particules fines, Les particules fines…..

Paroles et musique : Gildas Etevenard

Défilent, défilent les villes
Défilent les fils électriques qui allument les villes
Et le train qui file dans le petit matin noir
Qui enfile les kilomètres, les avalent

Entre les brumes étranges des centrales
Des tâches, des tâches se détachent
Des flashs sur la turbine de ma machine
Qui glisse entre les usines, les Z.A, les Z.I
Les hangars gris qui stockent bien rangées nos mémoires
Comme ça, au milieu de nulle part

Les rails, sur les rails je veille, je réveille les mal lotis
Dans les pavillons des lotissements hirsutes de crépi
Combien de capsules, de cafés noirs
Combien de cafés crème dans le matin blême
Dans la lueur de mes phares

Rivés, rivés, rivés, arrimés à la voie
Je garde les yeux rivés sur le rail sans fin
À l’affût d’une anomalie
D’un animal, déboussolé, esseulé, tétanisé
Face au vacarme de la rame, et qui nous mettrait en retard

Trace, trace, efface les traces, efficace
Et vite lévite dans le jour qui naît
La manette au creux de la main
Je mène la motrice vers un jour nouveau
Et déjà le soleil paraît dans son immuable flamboiement

Paroles et musique : Gildas Etevenard

Cliquez sur l’image pour voir la vidéo.

Hey darling,
Would you show me the harnessed river that runs beneath our street
Would you unveil for me the constellations behind the buildings
Hey darling, would you walk with me,
On starfish under the rising shore

Would you build a shelter for our love
Where we could mix together, in the face of arctic winds
And in the morning would you notice
The silent spring, surrounding our kisses

Would you tell me about the ice-shelf called Larsen B
Splitting from the Antarctic continent
Would you fear this emptiness while we walk hand in hand
Cause in the forest behind the trees, lies the secret of our time…

Welcome to the Anthropocene 
Only our love remains my darling

Would you dive into the modified ocean
Would you try to repair the sky for us
Remove the plastic continent drifting in the Pacific ocean
Would you gaze at the electric stars in the hazy sky
And fear the magnetic storm behind the highway
Would you seek for unexpected diamonds glimmering in a radioactive way
Among the rocks and the trees

Welcome to the Anthropocene
Only our love remains my darling
Welcome to the Anthropocene
The railway will take us there

For a sentimental journey in the continent of time

Paroles : Agnès Sinaï
Musique :  Gildas Etevenard

Cliquez sur l’image pour voir la vidéo.

Emoji c’est parti

Émoji tambour et micro, émoji cochon rose,
Émoji bonhomme de neige, émoji bière et sourire,
Émoji bain moussant, émoji langue pendue,
Émoji coeur et soleil, émoji île déserte,
Émoji marteau, émoji ciel étoilé,
Émoji tête de mort, émoji vase chinois,
Émoji pizza pouce levé, émoji tête malade,
Émoji tracteur jaune, émoji cheval et coeur,
Émoji famille, émoji mon cul poilu,
Émoji téléphone,

Émoji n’en ai ras-le-bol, de tout ce trucs là.
Tu peux pas m’regarder, tu veux pas m’regarder,
Tu fais quoi là maintenant, en face de moi là
Tu fais quoi, à qui t’envoies,
Qu’est-ce que t’envoies, hein ?
Un émoji ?

Émoji koala, émoji caniche,
Émoji mort de rire, émoji clin d’oeil,
Émoji wah c’est génial ! émoji canari
Émoji maillot de bain, émoji mort-vivant
Émoji tête de clown
Tu peux pas m’regarder ? Tu veux pas me voir, en fait !
C’est par timidité ? Regarde au moins dehors,
Regarde toute cette beauté qui file, entre nos doigts repliés
Allez lâche ton écran…

Allez, j’envoie un message, allez disquette vintage
Et puis tiens aubergine, émoji gratte-ciel
Émoji éruption, émoji ambulance
Émoji yoga, et puis tiens brocolis
Et puis aussi curling, émoji ballon d’rugby
Émoji cornet d’frites, émoji drapeau kazakh
Émoji trèfle et carreau, émoji sens interdit
Émoji noeud papillon

« -Monsieur, monsieur, excusez-moi, est-ce que vous pouvez désactiver les sons de votre clavier, s’il vous plaît ?
– Ah mais… je sais pas comment on fait moi ! tu peux me le faire ?
– Oui oui, passez-moi votre téléphone.
– Non, mais j’ai déjà essayé tu vois mais je comprends rien moi !
– Voilà, tenez !
– Ah super !! Hé merci hein, merci !! Hé…. Émoji pouce levé, hein ?…. Émoji pouce levé, ….Émoji pouce levé quoi !
Super ! Merci, vraiment !

Émoji pouce levé !

Paroles et musique : Gildas Etevenard

Sur les quais naissent des désirs
Entre valises qui rêvent
De se revoir dans les rangements
Prévus à cet effet
Car là, les fermetures éclairs
Se touchent

Alors s’ouvrent des espaces inconnus
Qui échappent à la vue
Des voyageurs connectés
Qui ignorent tout des caresses subtiles
Que se prodiguent les valises
Dans le roulis du train qui file

Merci pour ce moment,
Au revoir
Au revoir

Paroles et musique : Gildas Etevenard

Once was round, then were flat
Once were two, then were one
Once was safe, then was fearsome
Once was smooth, then were doomed

Lonesome tit, what a hit
A super weed has blast your bra
Lonesome tit, what a hit
Never mind you’re still alive

Lonesome tit, where’s your twin
Don’t complain, you’ve won a wonder bra
From now on, you’re amazonic
From now on, you’re amazonic

Lonesome tit, what a hit
A super weed has blast your bra
Lonesome tit, what a hit
Never mind you’re still alive

Paroles : Agnès Sinaï
Musique : Gildas etevenard

Est-ce l’aube, est-ce le crépuscule ?
Est-ce la vitesse ou le vent ?
Le train tangue, tangue,
Comme ce maudit rafiot,
Tangue, tangue encore,
Je voudrais juste l’oublier,
Si je pouvais disparaître dans mon siège,
Si je pouvais disparaître dans les rêves,
Oublier les voix, les cris, les larmes,
Les enfants morts, les hommes noyés,
Mais je vois leurs regards effarés,
Juste avant de sombrer.  

Comment pourrais-je oublier leurs yeux fixés,
Avant de sombrer,
Dans les eaux troublées,
Si près des côtes souvent.

Reste concentré sur tes rêves, Basém. Reste concentré !
Peut-être suis-je déjà sauvé,
Puisque le froid ne m’a pas pris dans ces montagnes,
Comme il a pris mon ami,
J’ai dans le coeur ces hommes qui m’ont aidé,
La chaleur de leurs regards, de leurs mains,
Mais je n’oublierai jamais mon ami,
Son regard effaré,
juste avant de tomber

Comment pourrais-je oublier ses yeux fixés,
Avant de sombrer,
Sur le sol glacé,
Si près de la frontière
Mais je reste concentré sur mes rêves,
Je m’appelle Basém, je suis un homme,
Je m’appelle Basém, je suis un homme,
Dans ce train,
Comme toi,
Comme vous…

Interprétation et traduction : Mohamed Alarashi
Paroles et Musique : Gildas Etevenard

Cliquez sur l’image pour voir la vidéo.

Sur le bord des yeux
Des fleuves langoureux
Matins mystères
Remplissent les cieux

Aux premières lueurs
Quand dansent les couleurs
Au bord des essieux
Quand vient la chaleur

Les traces de l’odeur
Du corps de l’âme soeur
Les courbes en douceur
Éloigne les peurs

Serre sur ton coeur
Le double de saveur
Serre sur ton coeur
Le double de saveur

Paroles : Frédéric Nevchéhirlian / Gildas Etevenard
Musique : Gildas Etevenard

Une journée sentimentale,
À t’imaginer partout,
Une journée sentimentale,
À te chercher tout le temps.

Une journée sentimentale,
À me croire avec toi,
À jeter des cailloux plats,
Dans tous les angles morts.

À lancer des défis,
Tenter des ricochets,
Moi, pour t’impressionner,
Toi, te jouer de moi.

Tant de films qu’on se fait pour un flirt, gamin,
Dans un train qui passait, au loin.

Une journée sentimentale,
Dans les prairies du soir,
À tomber de fatigue,
Tout seul à t’aimer.

Une journée sentimentale,
Où il n’y avait rien,
Rien qu’un train qui passait,
Un train qui me portait,

Ta voix, Tes doigts, Tes yeux,Te voir.

Tant de films qu’on se fait pour un flirt, gamin,
Dans un train qui passait, au loin.

Paroles : Frédéric Nevchéhirlian
Musique : Gildas Etevenard

Biographie

Gildas Etevenard est batteur, compositeur et bassiste sur ce projet.

Il collabore notamment avec Akosh.S, Nevché, Bertrand Belin, Hakim Hammadouche, David Lafore…

Il joue sur scène avec le chorégraphe Josef Nadj de 2006 à 2016.

Il se produit également en solo.

Infos projet

Textes
Amazonic / A Sentimental Journey (Agnès Sinaï)
Motrice / Emoji / Valises/ Basém (G. Etevenard)
Particules fines (G. Etevenard / Cédric Ramadier)
Double / Au loin (G. Etevenard / Frédéric Nevchéhirlian)

Musiciens
G. Etevenard : voix, basse, claviers, percussions
Gilles Coronado : guitare
Julien Tamisier : claviers (3, 4, 6, 8)
+ Mohamad Alarashi – Traduction et voix sur Basém.

Vidéos et photos : G. Etevenard

Enregistrement : G. Etevenard 
Mixage : Ulrich Edorh (Studio Da Town – Marseille)
Mastering : François Fanelli (Sonics Mastering – Marseille)

Conception blog : Pierre-Marie Gély

Merci à Milo pour son intervention sur Emoji ! À Agnès pour tout.
Merci à Gilles et Julien pour les sons, Mohammad pour son 
implication,
Pierre pour son indéfectible amitié, 
Yul pour sa patience et sa compétence,
Saléha pour ses conseils, François pour ses A/R soniques, 
Pierre-Marie pour sa générosité, Cédric pour les premières pierres,
et Pascal pour les chiffres.

Ce projet a été soutenu par la Région Paca 

Contact

Gildas Etevenard
+33 (0)6 80 44 60 94

Compteur de visites gratuit